Stage en Nouvelle-Zélande pour une étudiante en communication

Première lauréate de la bourse Orbicom-UQAM, Audrey Cloutier crée un programme de formation pour faire découvrir la culture maorie aux touristes.

Photo : Audrey Cloutier

Tiré d’Actualité UQAM – 6 décembre 2022

Le stage d’Audrey Cloutier a de quoi faire rêver. L’étudiante au baccalauréat en communication humaine et organisationnelle travaille pour l’entreprise touristique Moatrek, basée à Auckland, en Nouvelle-Zélande, un pays réputé pour ses montagnes et ses lacs à couper le souffle, pour ses plages et forêts tropicales et pour la culture des Maoris, le peuple autochtone le plus important du pays. Dans le cadre de son stage, elle conçoit un programme de formation destiné aux guides touristiques embauchés par l’entreprise.

«Mon programme fait une grande place à la riche culture maorie, à ses légendes, à ses histoires et à sa langue, explique l’étudiante, qui a débuté son stage le 3 octobre et qui le terminera le 16 décembre. Je rencontre régulièrement des Maoris qui me communiquent des éléments stimulants de leur culture, et je me fais un plaisir de les intégrer dans mon programme.»

Le stage d’Audrey Cloutier a été financé par la nouvelle bourse Orbicom-UQAM, dont elle est la première lauréate. Visant à soutenir les étudiantes et étudiants en communication qui souhaitent effectuer un séjour de mobilité à l’étranger d’une durée minimale de trois semaines, cette bourse a été créée grâce à un financement provenant de l’OSBL Forum Connexions du Savoir, qui a cessé ses activités. «Nous sommes reconnaissantes à l’UQAM d’accepter de gérer ce programme de bourses, qui permet à des étudiantes et à des étudiants de se familiariser avec d’autres cultures, d’autres défis linguistiques, d’autres encadrements légaux ou politiques ainsi qu’avec d’autres plateformes numériques. Nous félicitons la première lauréate Audrey Cloutier», ont déclaré les fondatrices du programme de bourses, la professeure retraitée du Département des communications (aujourd’hui le Département de communication sociale et publique) et cofondatrice du réseau international de chaires en communication de l’UNESCO Orbicom Thérèse Paquet-Sévigny et la cofondatrice de la chaire UNESCO-Bell en communication Monic Houde.

À compter de 2023, la bourse Orbicom-UQAM, dont la valeur individuelle variera entre 1 000 dollars et 4 000 dollars selon la durée du séjour envisagé, sera offerte en priorité aux personnes étudiantes inscrites à temps plein aux cycles supérieurs en communication internationale. La liste des candidates et candidats admissibles à la bourse sera dressée par le Service des relations internationales et diplomatiques (SRID).

Tatouages et légendes

En plus d’aborder le vocabulaire de base de la langue maorie – comme Kia Ora (bonjour) et Ngā mihi (merci) –, le guide conçu par Audrey Cloutier traite des symboles culturels, comme les tatouages traditionnels maoris, appelés tā moko. «Les artistes tatoueurs s’inspirent de l’histoire de chaque individu pour créer des tatouages uniques», souligne l’étudiante.

Son programme de formation intègre aussi plusieurs histoires et légendes maories. «Ma légende préférée parle du guerrier Māui qui aurait pêché les îles qui forment la Nouvelle-Zélande grâce à son crochet appelé hei matau, dit-elle. Ce symbole du crochet, que l’on voit couramment en Nouvelle-Zélande sous forme de collier, donnerait de la force, de la chance et une protection à son porteur.»

À son arrivée en Nouvelle-Zélande, Audrey Cloutier avoue avoir été déroutée par la culture du milieu de travail. «Les Néo-Zélandais ont une vision plus relaxe du travail que nous: il est fréquent de porter des jeans et t-shirts au boulot et d’entretenir des conversations personnelles avec les directeurs de l’entreprise. J’apprends de nouvelles choses sur ces normes et rituels du travail chaque jour et je trouve ça fascinant!»

Pour l’étudiante, les plus beaux moments de son stage sont liés aux personnes qu’elle a rencontrées. «Plusieurs stagiaires internationaux sont très rapidement devenus des amis, souligne Audrey Cloutier. Nous partageons nos passions des voyages, des nouvelles cultures et des découvertes.»